
Cet endroit que je nomme rivière
Ce lieu de pierre et d’eau
Ne ressemble à rien,
Il n’est que vide, impermanence,
Sans espace, ni temps.
Au-delà de son passage,
Dans sa mobilité, dans son impalpable réalité,
Elle s’étend, s’offrant comme une illusion
Au dompteur immergé
D’une maîtrise insensée.
Dans sa fringante évanescence
Elle ne demeure qu’un chant passager,
Qu’un étourdissement à faire perdre pieds.
C’est la plénitude de la vacuité
L’assise de la non-existence.
À vous qui l’avez aperçu,
Sachez que ce que vous avez vu
Aucun, jamais ne le verra.
Laisser un commentaire