Catégorie : Réflexions

  • PÊCHER DANS LA NASPIDWI

    Pêcher dans la Naspidwi

    c’est s’étudier soi-même.

    S’étudier soi-même

    c’est s’oublier soi-même.

    S’oublier soi-même

    c’est être certifié par toutes les existences du cosmos.

    Être certifié par toutes les existences du cosmos

    c’est dépouiller son propre corps-esprit et celui des autres.

    Dépouiller son propre corps-esprit et celui des autres

    c’est pêcher dans la Naspidwi.

  • INEFFABLE VÉRITÉ

    Oh merveille !

    Le chant primordial de la Naspidwi

    Quelle ineffable vérité !

    Si vous l’écoutez avec vos oreilles

    Vous ne pourrai jamais l’entendre

    C’est seulement en l’écoutant avec tout votre être

    Immerger en son centre

    Qu’il chantera vraiment en vous !

  • SANS, PAS

    Sans berge, pas de lit

    Sans lit, pas d’eau

    Sans eau, pas de rivière

    Sans rivière, pas d’omble

    Sans omble, pas de bambou

    Sans bambou, pas de moulinet

    Sans moulinet, pas de soie

    Sans soie, pas d’avançon

    Sans avançon, pas de mouche

    Sans mouche, pas de lancé,

    Sans lancé, pas de pêcheur

    Sans pêcheur, pas d’esprit

    Sans esprit, pas de berge.

  • LE PANIER

    Un panier est bien utile pour y mettre l’ombre pêché

    Mais un jour ou l’autre il faudra bien saisir l’ombre à pleine main

    et se débarrasser du panier.

     C’est à ce moment-là qu’il faudra prendre garde 

    qu’il ne nous glisse des mains.

  • UN SILENCE TRANSPERÇANT DES FLOTS INFINIS

    La Naspidwi est recouverte

    D’une brume blanche

    Qui s’agite dans l’espace.

    Ses eaux bleues sont aussi profondes

    Que la grandeur du ciel.

    Je l’entends chanter

    Et elle me charme.

    En agitant ma Soie

    Je peux distinguer nettement

    La voix de la Nature.

    Sans en comprendre le sens

    Elles suscitent en moi

    Un silence transperçant ses flots infinis.

  • J’AI FERRÉ L’OMBLE MERVEILLEUX

    J’ai laissé au refuge

    Tout mon matériel de pêche :

    Mouches, avançons, Soie et bambou.

    Je les ai accrochés au mur Est.

    Au milieu de la Naspidwi

    Sans cet attirail

    Le vent filant sur mon visage

    J’ai ferré l’omble merveilleux.

  • CES INDOMPTABLES REMOUS

    Toutes ces années à errer

    Dans ces torrents incessants

    Prisonniers de ces indomptables remous

    Ensorcelé par ces sirènes-illusions

    Puis au milieu de cette tourmente

    Je me suis isolé dans la Nature

    Afin d’établir une distance

    Entre moi et ces avidités luxuriantes

    Espérons que le vent qui hurle au travers les longs pins

    M’exaltera sans jamais me rendre fou

    Souhaitons que mes assises soient

    Bien ancrées profondément dans la Naspidwi

  • SANS FORME DANS LA FORME

    Lorsque je contemple  le ciel

    Je vois que tout se transforme

    Les nuages bougent et changent

    Jamais fixe

    Ni deux fois la même forme

    Nuage ?

    Le deux pieds dans la Naspidwi

    Je vois que tout se transforme

    L’eau bouge et changent

    Jamais fixe

    Les flots n’ont jamais la même forme

    Rivière ?

    En train de pêcher

    Je sais que tout se transforme

    Ma soie devant derrière

    Jamais fixe

    Ni deux fois la même forme

    Soie ?

    Dans mon esprit

    Je sais que tout se transforme

    Mes pensées vont et viennent

    Jamais fixe

    Mon esprit n’a jamais la même forme

     Esprit ?

  • QUI FERRE QUI ?

    Au coeur de la Naspidwi

    L’omble s’épanouit

    Plein de vie dans ses flots

    Il s’agite en ses allures matinales

    S’extirpe en s’arc boutant

    S’éclaboussent au soleil

    Puis se repose au tréfonds

    Au coeur de  la Naspidwi

    Je m’épanouis

    Pleins de vie dans ses flots

    M’agitant en mes allures matinales

    Extirpant ma soie en m’arc boutant

    Je m’éclabousse devant, derrière

    Puis me repose au tréfonds

    Qui ferre qui?

  • LES EAUX ET LE LIT

    Le lit de la Naspidwi est le soutien de ses eaux

    Les flots de la Naspidwi façonnent son lit.

    Sans cesse ils se transforment l’un l’autre.

    Ils sont indépendants tout en étant en complète dépendance

    Et pourtant!

    Les eaux sont les eaux

    Le lit est le lit